Juillet 2013, les bonnes nouvelles qui ne le sont pas pour tout le monde

Un soir de barbecue entre amis, ma mère me téléphone. Après les banalités habituelles, je pose le traditionnel : « et dans la famille, quoi de neuf ? »

« Tu n’es pas au courant ? Je ne sais pas comment te le dire… » Mon sang ne fait qu’un tour. « vas-y maman, achève moi, qui est à nouveau enceinte ? »

« C’est Louise. »

Louise. Ma cousine avec qui j’ai passé toutes mes vacances étant jeune, car elle est la filleule de mon père. Ma cousine qui a… 2 ans de moins que moi. C’est un choc.

Bien sûr que l’âge ne compte pas, que ce n'est pas une course.
J’ai toujours voulu être une jeune maman, de 24 ou 25 ans, et je vois que les 26 approchent sans que je ne sois encore enceinte, mais ce n’est pas là le problème dans cette annonce. Dans ma famille, on est très traditionnalistes. Je fais partie des derniers cousins d’une famille de plus de 60 personnes sur 3 générations (je ne compte pas nos rejetons !) et nous avons majoritairement tous suivi le chemin classique du « en couple-présentation à la famille-mariage-enfants » dans l’ordre chronologique. Que ma cousine de 2 ans de moins passe par la case « enfant » avant moi est un choc. Je suis bel et bien en retard. Cela ne fait que souligner mon infertilité.

Une fois le choc passé (ou presque), j’envoie un message à Louise pour la féliciter. Elle me remercie et me demande « et vous, c’est pour quand ? » (ah, que je hais cette phrase !) Cette fois-ci, je ne me cache pas. Je lui réponds que c’est compliqué, que le désir est là, mais que la nature ne nous suit pas. Ce à quoi elle me répond qu’elle aussi a eu du mal, qu’il leur a fallu 9 mois avant qu'elle ne tombe enceinte. Elle allait commencer à faire des examens quand elle a eu le fameux test positif. Elle met ça sur le compte du "psychologique" : « Même si c'est facile à dire c'est vraiment le mois où j'ai dit que j'attendais de voir ce qui ne fonctionnait pas que tout s'est débloqué. »

Je n’y crois pas vraiment, mais dans le gouffre psychologique où je me trouve, cette phrase est comme une lueur d’espoir pour moi. Je suis en milieu de cycle. Si ça fonctionne, pas d’examens pour nous ! Alors advienne que pourra.
Offrons nous 2 semaines de vacances psychologique avant de mettre un pied dans la triste aventure des examens de «Pourquoi êtes-vous infertiles ? »